Francis Nyamjoh est surtout connu comme chercheur, lui qui a publié de manière extensive sur la globalisation, la citoyenneté, les medias, la politique identitaire en Afrique, et a enseigné la sociologie, l’anthropologie et la communication dans des universités au Cameroun, au Botswana et en Afrique du sud.
Son livre Africa’s Media : Democracy and the Politics of Belonging (2005) est l’un des ouvrages les plus cités sur la question des medias, de l’ethnicité et de la démocratisation au Cameroun.
Mais Nyamjoh est beaucoup plus qu’un chercheur : il a émergé comme un des auteurs Camerounais les plus prolifiques avec à son actif quatre romans et une pièce de théâtre, cela durant seulement ces derniers cinq ans. En 2003 il a publié sa première pièce de théâtre, The Covert, qui a comme sujet la question du fondamentalisme chrétien en Afrique. Puis suivra A Nose for Money (2005), un roman qui donne une image plutôt osée des frustrations engendrées par une société qui valorise la richesse au dessus de l’amour ; Stories from Abakwa (2006), une collection de nouvelles pour jeunes lecteurs ; Souls Forgotten (2007) ; et The Travails of Dieudonné (2008), l’histoire d’un servant nommé Dieudonné, qui dans l’entourage d’un nombre de caractères extraordinaires et sous le rythme de la musique du Grand Canari Bar, raconte sa vie.
Mais avant Nyamjoh avait déjà publié deux nouvelles, durant les années quatre vingt-dix – Mind Searching (1991), qui présente une société dans laquelle les citoyens manquent les droits fondamentaux, et The Disillusioned African (1995), l’histoire d’un étudiant durant les années 80 qui quitte son village pour l’Angleterre, racontée de manière humoristique.
Le roman le plus populaire de Nyamjoh à ce jour c’est A Nose for Money, situé dans un pays fictionnel d’Afrique nommé ‘Mimboland’ – un pays dans lequel la faculté de voir des gens a été étouffée par ‘mimbo’, bref, par la bière. Selon la romancière française Marie Ndiaye :
‘Voilà un roman dont l’action se situe dans un pays qui ressemble à s’y méprendre au Cameroun, pays d’origine de l’auteur. Voilà une ville qui cristallise, à elle seule, toutes les tares des villes africaines (embouteillages, vendeurs à la sauvette, juxtaposition de quartiers cossus et de bidonvilles, prostitution, etc.). Voilà un pays bilingue avec un pouvoir autoritaire, une opposition armée, une administration laxiste, des fonctionnaires corrompus, c'est-à-dire le lot de nombre de pays africains…Dans ce pays, dans cette ville, vit Prospère, le héros du roman... A Nose for Money est l’histoire d’une ascension fulgurante et d’un déclin tout aussi vertigineux.’
Francis Nyamjoh est actuellement le chef du département de communication du Conseil pour le Développement des Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA), au Sénégal. En 1998, il a quitté son poste à l’Université de Buéa à cause de la censure continue de son travail par les autorités universitaires. Comme il l’explique plus tard, durant les années 90,
‘l’espace universitaire, loin de se libérer, devint plutôt un espace de domination. Les universités y découragent les études et les collaborations d'ordre critique, harcèlent les enseignants politiquement suspects, et mettent des barrières sur le chemin de l'avancement professionnel.’
i am most impressed with Nyamnjoh's works because he gives an iside of a country he so well knows and loves despite the disgruntlement he feels.
His knowledge on the history of his people push him to speak out his mind with great audacity.
nevertheless he is not known and i think he should come often make his briliant ideas known to his public.
Posted by: biabe marthe kelda | August 17, 2009 at 06:12 AM